
Madagascar et les Emirats Arabes Unis (EAU) ont récemment franchi une étape décisive dans leur coopération économique en signant un mémorandum d’entente en vue d’un accord de partenariat économique globale (CEPA). Ce rapprochement, annoncé par le ministère émirati de l’Economie vise à renforcer les échanges commerciaux et les investissements entre les deux pays. Pour Madagascar, cet accord pourrait constituer un levier de croissance à condition que les engagements annoncés se traduisent en actions concrètes.
Un partenariat stratégique pour un investissement massif
Le CEPA entre Madagascar et les Emirats vise à promouvoir l’ouverture économique, en cherchant à faciliter le commerce et à encourager les investissements étrangers. Selon les responsables émiratis, ce partenariat prévoit un engagement d’investissement pouvant atteindre 10 milliards de dollars. Ces fonds devraient être orientés vers des secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l’énergie, l’agriculture et le tourisme.
Entre espoir et précaution
Si l’annonce de ce partenariat suscite de nombreux espoirs, surtout en matière de création d’emplois et de modernisation des infrastructures, elle soulève également des interrogations. La question de la transparence des investissements et des modalités de mise en œuvre reste essentielle. L’expérience d’autres pays ayant signé des CEPA avec les Emirats montre que ces accords peuvent générer de grandes opportunités, mais aussi une dépendance économique accrue.
De plus, plusieurs défis restent à relever. La Grande île devra adapter son cadre réglementaire pour sécuriser ces investissements tout en protégeant les entreprises locales. Par ailleurs, les acteurs économiques malgaches s’interrogent sur l’impact de cet accord sur la compétitivité des entreprises nationales. Une mise en œuvre équilibrée sera essentielle pour garantir un partenariat mutuellement bénéfique. Pour Madagascar, l’enjeu sera d’assurer que ces investissements bénéficient réellement à l’économie locale et ne se limitent pas à des intérêts étrangers.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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