
Le ministre de l’Education Nationale, Bacar Mvoulana, et le secrétaire général du gouvernement, Nour El fath Azali, ont officiellement lancé la réhabilitation des lycées polytechniques de Hambu et technique agricole de M’vuni. Un projet d’envergure qui vise à moderniser les infrastructures éducatives pour mieux répondre aux besoins du marché local et offrir de nouvelles perspectives aux jeunes Comoriens.
Un projet structurant pour l’éducation technique
Ceci est dans le cadre du projet “Professionnalisation de l’Offre de Formation et d’Insertion” (PROFI) qui vise à renforcer l’employabilité des jeunes diplômés comoriens par le renforcement de l’offre des programmes scientifiques, techniques et professionnalisantes de l’enseignement secondaire et celle du supérieur et financés par l’Agence Française de Développement (AFD). Avec un financement de 10,5 milliards de francs comoriens, cela permettra de rénover plusieurs bâtiments, d’en construire de nouveaux et d’équiper les établissements de matériel adapté aux exigences des filières techniques et agricoles.
Le lycée polytechnique de Hambu bénéficiera de la rénovation de trois bâtiments existants, complétés par la construction d’un nouvel édifice d’une capacité de 720 places. De son côté, le lycée M’vuni verra l’aménagement de nouveaux espaces techniques, incluant un atelier de transformation des produits agricoles et une zone dédiée à l’élevage.
Dynamiser l’emploi local et retenir les talents
Au-delà des infrastructures, cette modernisation fait partie d’une volonté de renforcer l’employabilité des jeunes. En dotant les établissements d’outils performants, le gouvernement souhaite aligner les formations sur les besoins des secteurs productifs locaux. Cela pourrait contribuer à freiner la fuite des jeunes diplômés en leur offrant des opportunités de carrière sur place. L’Etat espère encourager l’émergence d’une main-d’œuvre qualifiée capable de valoriser les ressources locales.
Vers un enseignement performant
Cette réhabilitation ne se limite pas à la rénovation des bâtiments. Elle ambitionne de transformer ces lycées en véritables incubateurs de compétences, avec des espaces conçus pour favoriser la pratique et l’innovation. Le succès de cette initiative dépendra tout autant de la mobilisation des acteurs locaux. La création de liens entre les lycées et le tissu économique pourrait accélérer l’insertion professionnelle des diplômés et stimuler des filières stratégiques pour l’économie insulaire.
Un avenir à construire ensemble
Cette réhabilitation marque une grand étape pour l’enseignement technique aux Comores. En investissant dans la jeunesse et en valorisant les compétences locales, le gouvernement mise sur un modèle de développement durable ancré dans les réalités du territoire. Un chantier ambitieux, mais porteur d’espoir pour toute une génération qui aspire à apprendre, entreprendre, et prospérer sans avoir à quitter son île natale
Hadjani ANDRIANARINIVO


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