La Réunion : Projet BALEN – concilier protection des baleines et apaisement des tensions locales à Saint-Pierre

Alors que les baleines à bosse sont devenues des symboles forts de la biodiversité marine réunionnaise, le projet BALEN ambitionne de faire de Saint-Pierre un centre d’excellence scientifiques et de sensibilisation. Toutefois, la localisation initiale du projet à Grand Bois a suscité des tensions avec les habitants. Face à cette impasse, La Réunion Plus Verte, la partie engagée pour une écologie réunionnaise et sociale, et Saint-Pierre Plus Verte, représentant l’opposition citoyenne proposent une alternative : déplacer le projet sur le sentier littoral du bois de Buis, dans le quartier de Terre Rouge.
Un projet d’envergure
BALEN vise à créer le premier espace en France dédié aux baleines, qui sera un centre de recherche pour les scientifiques mais aussi un lieu de sensibilisation pour le public. Cette initiative offrira une opportunité unique d’enrichir les connaissances sur les cétacés tout en renforçant l’attractivité culturelle et économique de Saint-Pierre.
Les réticences des habitants de Grand Bois
Si le projet fait rêver les passionnés de biodiversité, il inquiète certains riverains. A Grand Bois, les habitants craignent de perdre leurs équipements sportifs et voient leur cadre de vie menacé par l’afflux des visiteurs. Cette opposition a intensifié les tensions avec la mairie et risque de ternir la réputation de GLOBICE, l’organisation engagée à la protection des cétacés.
Une relocalisation comme solution de compromis
Le site choisi à Terre Rouge offre une vue imprenable sur l’océan, propice à l’observation des baleines. Plus accessible et avec des possibilités de stationnement, il permettra d’accueillir davantage plusieurs visiteurs sans impacter les zones résidentielles. La proposition inclut également une revégétalisation du site et l’ajout de nouveaux points de vue pour enrichir l’expérience des promeneurs.
Vers un modèle de co-construction territoriale
Ce déplacement pourrait transformer Saint-Pierre en référence mondiale de la protection des cétacés, tout en respectant les attentes des habitants. Les porteurs du projet appellent les décideurs, la mairie et le Conservatoire du Littoral à considérer cette alternative. Une telle démarche, conciliant développement scientifique, attractivité économique et préservation de la nature, incarne l’esprit de La Réunion qui se veut plus verte et plus unie autour de son patrimoine naturel.
L’avenir du projet repose désormais sur la capacité des acteurs à trouver un terrain d’entente pour faire de BALEN un symbole réunionnais de la coexistence harmonieuse entre nature et société.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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