Madagascar : GRACIR : l’agriculture malgache – un projet pour semer la résilience et récolter la croissance

Porté par la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM), en collaboration avec le gouvernement malgache, le projet GRACIR s’affirme comme une réponse stratégique aux vulnérabilités du secteur agricole.
L’agriculture malgache au carrefour des risques
Face aux chocs climatiques fréquent et aux fluctuations des marchés, les agriculteurs malgaches subissent de plein fouet les conséquences d’un système fragile. Cette réalité menace la sécurité alimentaire et freine le développement des chaînes de valeur stratégiques. C’est dans ce contexte que le projet Gestion des Risques Agricoles pour la Croissance Inclusive et la Résilience (GRACIR) voit le jour, avec l’ambition de transformer les régions rurales vulnérables.
Un soutien pour la sécurité du projet
Approuvé en conseil des ministres en 2024, le projet GRACIR bénéficie du soutien de la PARM, et de partenariat international comme l’Union Européenne, l’AFD et le FIDA. Doté d’un budget estimé à 112 millions de dollars, le projet a pour but de réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire en stabilisant la production et en attirant des investissements durables.
La table ronde de ce 27 février 2025, a permis de présenter le projet et de ses composantes tout en discutant du mécanisme du financement. Quant aux composantes, elles répondent à la plupart des problèmes confrontés par le secteur agricole. Le projet repose sur trois grandes composantes ; la première étant l’accès aux facteurs de production et souveraineté alimentaire ; la deuxième se concentre sur la sécurisation des débouchés et de la compétitivité des filières et la dernière c’est d’avoir un environnement favorable aux investissements.
Des chaînes et des régions ciblées
Le GRACIR concentre ses efforts sur deux filières clés : le maïs et les arachides. Le maïs, qui est essentiel pour la souveraineté alimentaire mais très exposé aux aléas climatiques. Quant à l’arachide, c’est une culture vitale pour l’économie locale.
Les régions choisies sont marquées par une forte insécurité alimentaire, et ont été choisies pour le potentiel de croissance et la nécessité d’y renforcer la résilience. Commençant par la région Ouest et le centre pour un soutien de la chaîne des valeurs de céréales en les concentrant sur les maïs. Il y a aussi la région d’Amoron’i Mania pour le développement de l’arachide en raison de son importance agricole et la région du Sud pour le développement de l’Industrie de l’arachide dans un région vulnérable aux risques climatiques.
Une dynamique collective pour l’avenir
L’approche de la PARM intègre les dimensions genres et jeunesses, assurant ainsi une agriculture inclusive. La table ronde a permis de consolider les engagements des partenaires tout en affinant le montage financier. Avec une mise en œuvre bien alignée sur les réalités locales, le GRACIR pourrait devenir un modèle pour d’autres pays de la région.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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