
Après des années de suspension, l’accord de pêche entre l’Union européenne (UE) et l’Union des Comores pourrait connaître un rétablissement prochain. Cette perspective soulève des espoirs pour la relance de la filière halieutique locale et la structuration de l’économie bleue comorienne, tout en imposant des ajustements pour maximiser les retombées pour les communautés insulaires.
Un partenariat historique en quête de renouveau
Suspendu depuis plusieurs années, l’accord de pêche UE-Comores avait souffert de non-conformités aux règles en vigueur. Toutefois, selon Roland KOBIA, nouvel ambassadeur de l’UE accrédité aux Comores, des progrès remarquables ont été réalisés par le gouvernement comorien pour se rapprocher des exigences européennes. Un courrier détaillant les dernières étapes à franchir a été envoyé, laissant espérer une issue favorable avant le cinquantenaire de l’indépendance des Comores.
Des opportunités économiques et sociales
La reprise de l’accord de pêche pourrait redynamiser l’économie locale. En plus de l’apport financier lié aux licences de pêche, l’accord présente des opportunités de développement pour les infrastructures portuaires et la transformation des produits de la mer. L’UE s’est déjà engagée sur des projets agricoles et énergétiques, et l’ambassadeur KOBIA insiste sur la volonté de l’UE de soutenir des initiatives créatrices d’emplois, surtout pour les jeunes.
Un partenariat qui va au-delà des aspects commerciaux
Autre que les retombées économiques directes, l’UE souhaite accompagner les Comores dans la mise en place d’une stratégie nationale de l’économie bleue. Pavlos EVANGELIDIS, chef du bureau de l’UE à Moroni, a déjà annoncé des discussions sur le pacte vert et bleu, avec des actions ciblées sur l’écotourisme et l’entrepreneuriat. De plus, l’UE continue de travailler avec les autorités locales sur des réformes de bonne gouvernance et d’efficacité de la gestion des finances publiques.
Un avenir prometteur, mais des défis à surmonter
Si les signaux sont encourageants, le rétablissement de l’accord reste conditionné au respect des dernières recommandations de Bruxelles. Également, la relance de la filière pêche devra se faire dans un cadre durable, pour éviter la surexploitation des ressources marines. Le renforcement des capacités locales et l’amélioration de l’environnement des affaires seront des leviers essentiels pour attirer davantage d’investissements.
En somme, la perspective d’un retour de l’accord de pêche qui fait partie d’une dynamique plus large de coopération. Si l’Union des Comores et l’UE parviennent à concrétiser cette avancée, cela pourrait marquer un tournant marquant pour l’économie comorienne, offrant aux populations locales des perspectives de développement durable et inclusif.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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