
La Confédération des Travailleurs des secteurs Publics et Privé (CTSP) a soumis ses propositions pour le budget 2025 – 2026, parmi lesquelles figure une revendication inédite : l’introduction d’une indemnité de mauvais temps pour les marchands ambulants enregistrés. Une demande qui soulève la question plus large de la reconnaissance et de la protection sociale des travailleurs du secteur informel à Maurice.
Un secteur vulnérable face aux intempéries
Comme les pêcheurs qui bénéficient d’une indemnité en cas de conditions météorologiques défavorables, la CTSP estime que les marchands ambulants méritent un dispositif similaire. Ces commerçants, travaillant à l’extérieur sont l’une des premières affectées par le changement climatique et les épisodes de pluie de plus en plus fréquents. Lorsqu’ils ne peuvent pas exercer leur métier, ils sont privés de revenus et subissent une précarité croissante sans aucune protection de secours.
Une reconnaissance timide du travail informel
L’initiative fait partie d’un débat plus large ; celui de l’intégration progressive des travailleurs informels dan un cadre social structuré. La CTSP plaide pour que tous les travailleurs qu’ils soient indépendants du secteur formel ou informel contribuent à un régime de cotisation sociale leur garantissant une couverture minimale. La demande d’une indemnité de mauvais temps marque ainsi une avancée vers une reconnaissance institutionnelle des défis rencontrés par cette frange de population active.
Des mesures attendues dans le budget 2025 – 2026
Si cette proposition venait à être retenue, elle pourrait ouvrir la voie à d’autres dispositifs de protection pour les travailleurs informels qui représentent une part significative de l’économie mauricienne. En attendant, la balle est désormais dans le camp du ministère des finances qui devra trancher sur cette requête et les autres recommandations de la CTSP. Reste à voir si le budget 2025 – 2026 amorcera un tournant vers une meilleure prise en charge des travailleurs informels ou si ces revendications resteront lettre morte.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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