
Un bras de fer qui tourne court
La scène est devenue familière dans le centre d’Antananarivo : des marchands de rue en colère, des manifestations devant l’Hôtel de Ville et au final, une mairie contrainte de revoir sa copie. Après deux jours de protestation, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a finalement cédé. Les vendeurs ambulants pourront continuer à occuper la rue Andrianampoinimerina, bien que dans des conditions plus strictes.
Une tentative d’assainissement vite rattrapée par la réalité
Harilala Ramanantsoa, la maire de la capitale, souhaitait réorganiser ces commerces informels en proposant un déplacement des marchands vers des emplacements dédiés entre le Pavillon Analakely et l’Esplanade. Problème : il n’y avait de la place que pour 500 vendeurs alors que plus de 1 060 ont été recensés. Face à cette impasse, la mairie a préféré lâcher la charge , tout en imposant des règles : plus question d’envahir les trottoirs, les étals devront rester dans les marquages des parkings et ne pas dépasser 70 cm de largeur.
Un énième revers pour la CUA ?
Depuis des années, toutes les tentatives pour libérer les rues du centre-ville échouent. Pourtant, des marchés existent à Behoririka, Andravoahangy ou encore Soarano. Mais les marchands refusent de s’y installer affirmant que la clientèle ne suit pas. Pour la CUA, cette nouvelle concession est temporaire, en attendant des infrastructures adaptées. Une promesse déjà entendue maintes fois.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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