
Un sujet encore trop invisible
Dans la Grande île, parle de sexualité est souvent délicat. Quand il s’agit de santé sexuelle et reproductive des personnes en situation de handicap (PSH), le silence est encore plus pesant. Pourtant, ces personnes ont les mêmes droits sue tout le monde y compris celui d’accéder à l’information et aux soins en matière de sexualité et de reproduction. C’est pour répondre à ce besoin que le projet M’Iray porté par le Mouvement pour la Différence a vu le jour.
Des obstacles à lever d’urgence
Manque d’accès aux services, méconnaissance des droits, absence de support adaptés. Les défis sont nombreux. La société malgache tend à ignorer cette réalité, renforçant ainsi les préjugés et le sentiment d’exclusion. Pourtant, pour beaucoup de personnes handicapées, ce droit reste théorique faute d’informations adaptées ou de structures capables de les accompagner.
M’Iray – informer pour mieux inclure
Pour faire évoluer les mentalités, M’Iray a été déployé dans cinq régions de Madagascar : Analamanga, Menabe, Matsiatra Ambony, Antsinanana et Diana touchant plus d’une centaine de bénéficiaires en situation de handicap physique, mental, sensoriel ou visuel. L’initiative repose sur des supports pédagogiques innovants comme un guide en braille, des documents illustrés, des vidéos accessibles à tous. Une avancée significative pour garantir un accès équitable à l’information.
Un pas vers une société plus inclusive
En rendant visibles ces problématiques, le projet M’Iray ne fait pas que sensibiliser, il ouvre aussi la voie à une prise de conscience collective. L’accès à la santé sexuelle et reproductive des PSH ne doit plus être un sujet minime. Il est temps que la société malgache reconnaisse que l’inclusion passe aussi par l’éducation et l’information.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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