
Alors que les drogues synthétiques, le cannabis trafiqué ou encore la cocaïne gagnent du terrain à Madagascar, La Réunion, Maurice, Les Comores, Mayotte ou encore aux Seychelles, une prise de conscience s’impose : les écoles de l’océan Indien sont devenues des cibles stratégiques pour les trafiquants. Et pourtant, c’est aussi là que se trouve la solution.
Les cours de récréation – nouveaux terrains de chasse
Dans plusieurs îles de la région, des enfants sont approchés dès le collège ou parfois même avant. Les trafiquants identifient les plus vulnérables : élèves en décrochage, jeunes déscolarisés, enfants issus de quartiers oubliés par les politiques publiques. Leur but est d’en faire des consommateurs ou pire des recrues.
L’éducation – une arme de résistance massive
Face à cette offensive, les campagnes de sensibilisation ne suffisent plus. Il faut aller plus loin, plus profond comme transformer l’école en bouclier contre la marginalisation. Une école qui valorise tous les profils, soutient les élèves en difficulté et surtout leur montre qu’ils comptent. Car quand un enfant se sent respecté, reconnu et utile, il devient plus fort face aux tentations.
Une cause régionale – une réponse commune
Partout dans l’océan Indien, des Assises de l’éducation ou des plans nationaux contre la drogue sont en gestation. Mais aucune réforme ne sera efficace si elle ne mise pas sur l’inclusion et la justice sociale. Il est temps de briser les logiques élitistes, d’ouvrir les passerelles entre les talents et de garantir à chaque enfant les mêmes chances peu importe son origine ou son statut.
De la parole à l’action
La lutte contre la drogue commence à l’école. Mais pas avec des slogans poussiéreux. Avec des enseignants formés, des parents impliqués et des politiques éducatives courageuses. L’objectif est qu’un enfant malgache, mahorais, réunionnais, ou comorien se sente acteur de son avenir et non un simple figurant dans un système qui le laisse au bord du chemin.
Miser sur l’éducation, c’est prévenir plutôt que punir. C’est bâtir une jeunesse forte, lucide, fière de ses racines et de sa culture. Ce combat pour la jeunesse pourrait bien devenir le socle d’un avenir commun durable et solidaire. Parce que c’est à l’école que l’on décide aujourd’hui du type de société que l’on veut demain.
Hadjani ANDRIANARINIVO


Laisser un commentaire