
Un fléau sans frontière
Le plastique flotte d’île en île, porté par les courants et finit par s’échouer sur toutes les plages de l’océan Indien, sans distinction. Bouteilles, sacs, filets, emballages… chaque année, des tonnes de déchets viennent souiller nos lagons, étouffer les coraux, tuer les tortues et polluer les fonds marins. Ce n’est plus un problème local, c’est une urgence régionale.
Dans une zone aussi vaste que fragile, où les économies dépendent fortement du tourisme, de la pêche et des ressources marines, la pollution plastique est devenue une menace directe pour la santé des populations, la biodiversité et les moyens de subsistance.
La solidarité insulaire comme réponse
Face à cette crise qui dépasse les frontières, les pays de l’océan Indien devraient choisir la coopération plutôt que l’indifférence. A traves des projets communs, des expéditions scientifiques et des alliances entre institutions, la région pourrait bâtir une réponse collective.
Des organisations comme la Commission de l’océan Indien (COI) appuyés par des partenaires comme l’AFD, l’IRD soutiennent des solutions concrètes souvent portées par des jeunes chercheurs ou entrepreneurs locaux. L’idée est de développer des initiatives simples, efficaces et reproductibles d’un bout à l’autre de la région.
Recycler pour mieux avancer
Des outils permettent de transformer les déchets plastiques en objets utiles : pavés, meubles, matériaux de construction. De simple déchets deviennent alors des opportunités économiques. Une façon de stimuler une économie circulaire régionale, créatrice d’emplois verts et des projets communautaires une vraie alternative pour les territoires souvent submergés par l’importation de produits plastiques et l’absence de filières de traitement adaptés.
Une mer – un destin commun
L’océan Indien n’est pas qu’un espace maritime : c’est un lien de vie entre ses peuples. Et face à la crise plastique, l’union des îles devient notre meilleure arme. En misant sur la coopération, le partage de savoirs et la solidarité, la région prouve qu’elle peut relever ce défi ensemble.
Parce que si la mer nous relie, le plastique ne doit pas nous engloutir.
Hadjani ANDRIANARINIVO


Laisser un commentaire