
Une pauvreté bien réelle, des aides qui s’évaporent
Ce mardi, à l’université d’Akamasoa, un cri du cœur a résonné : celui de centaines de petites associations locales, incapables de boucler leurs fins de mois — ni celles des familles qu’elles soutiennent.
À l’occasion des Journées « Se lever et combattre la pauvreté », coorganisées par la Fondation Axian et l’institution Les Entretiens, le message a été sans détour : la solidarité internationale recule, et les structures les plus fragiles en font les frais.
Avec la suspension officielle des aides de l’USAID — l’Agence américaine pour le développement — et le retrait progressif d’autres bailleurs majeurs, les micro-ONG, déjà précaires, se retrouvent au pied du mur.
Des héros discrets mais indispensables
Pourtant, ce sont ces associations aux moyens dérisoires qui assurent au quotidien la survie de milliers de personnes : enfants abandonnés, sans-abri, femmes victimes de violences…
Héroïnes silencieuses, elles réparent, à coups de bouts de ficelle et d’engagement, les défaillances de l’État et des grandes organisations humanitaires. Aujourd’hui, leur propre survie est en péril.
Des idées, pas seulement des larmes
Loin de toute résignation, les acteurs présents à Akamasoa ont formulé des propositions concrètes : renforcer les capacités de gestion associative, faciliter l’accès aux bailleurs internationaux, créer des passerelles entre les acteurs de terrain et les grandes institutions.
Un dispositif d’accompagnement a été annoncé pour tenter de leur redonner souffle.
La véritable fracture n’est pas seulement financière : elle est aussi relationnelle.
Trop souvent, les grandes fondations méconnaissent — voire ignorent — la réalité du terrain. À l’inverse, les petites associations peinent à se faire entendre dans le tumulte des appels à projets internationaux.
Pour que l’aide ne reste pas un mot vide
Dans un monde où la pauvreté ne recule pas, il devient urgent de revoir les règles du jeu de l’aide au développement.
Et, surtout, d’écouter enfin ceux qui, localement, savent déjà comment la combattre.


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