
À Ampandrianomby, ce 6 mai 2025, les mines ne brillent pas encore, mais les ambitions oui.
Quand Roland KOBIA, ambassadeur de l’Union européenne, serre la main du ministre malgache des Mines, Dr Herindrainy Olivier Rakotomalala, c’est bien plus qu’un geste diplomatique. C’est une poignée de main sur fond de minerais, d’enjeux économiques et de rêves de transformation locale.
L’Europe en ligne de mire
30 % de ce que Madagascar vend au monde part déjà en Europe. Sans taxe, sans quota. L’île veut maintenant y faire entrer ses minerais. Nickel, graphite, ilménite… Ces trésors du sous-sol pourraient devenir un moteur pour l’emploi, la jeunesse, et l’industrialisation. Du moins, si on ne se contente pas d’exporter des pierres brutes.
Ce qui se joue : garder la valeur de chez nous
Le ministre est clair : « Notre vision, c’est de transformer ici, pas ailleurs. » Il ne s’agit pas seulement d’extraire, mais d’attirer des investisseurs capables de construire des usines, former des techniciens, créer des routes. Et surtout, de bâtir une économie qui profite aux Malgaches ; pas uniquement aux grandes compagnies étrangères.
Mais sur le terrain, les jeunes attendent plus que des mots.
Miora, 24 ans, diplômée en géologie, rêve de travailler dans l’exploitation minière mais reste au chômage. « Ce secteur, on nous en parle à l’université, mais dans la réalité, les emplois vont souvent à ceux qui viennent d’ailleurs. » Pour elle, un vrai partenariat, ce serait aussi investir dans la formation, la sécurité et la transparence.
Une occasion à ne pas manquer, ou à ne pas rater.
Oui, l’Europe ouvre une porte. Mais à Madagascar de décider si elle y passe en simple fournisseur ou en acteur souverain. Le pays ne manque pas de ressources, mais il doit encore apprendre à en faire une richesse partagée, pas un mirage.


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