Parents absents, cœurs en vrac

Quand l’amour parental manque, les jeunes tombent… dans les mauvais bras

Tu peux avoir une maison. Un toit. De la bouffe. Mais si t’as pas de chaleur, t’as froid. Partout. Même dedans.

Aujourd’hui, 1 jeune sur 3 dit ne jamais recevoir de marque d’affection de ses parents. Pas un « je t’aime ». Pas un câlin. Pas un regard qui dit « je te vois ». Et ce vide-là, il se comble. Mal.

« Quand la maison ne te serre plus dans les bras, tu cours dans ceux de n’importe qui. »

Les parents old school et le cœur en mode avion

« Les câlins, c’est pour les faibles » ; « On montre pas ses émotions » ; « Faut être fort, pas pleurnicher »

Des mantras de darons bien intentionnés… mais émotionnellement analphabètes.

« Mon père ne m’a jamais dit ‘Je t’aime’. Alors je l’ai cherché ailleurs. Le premier qui m’a regardée comme si j’existais…c’était un mec de 40 ans. J’en avais 17. » — Léa, 19 ans

Le piège affectif

Le manque d’amour, c’est comme la faim. Tu veux combler à tout prix. Même avec du poison. Le cerveau capte un regard gentil ? Il s’attache. Même si ce regard devient dur. Même s’il blesse.

« Il me disait que j’étais spéciale. Puis il m’a isolée. Contrôlée. Et j’ai laissé faire. Parce qu’au moins, lui, il me voyait. »

Les signaux silencieux que beaucoup loupent

Tu penses que tout va bien ? Voici ce que beaucoup de jeunes n’osent pas dire, mais montrent autrement :

  • Attachement ultra rapide à des relations déséquilibrées
  • Soudain « trop mature » … ou retour en enfance brutal
  • Répète souvent : « Je sers à rien », « Personne me comprend », « Je suis toujours seul·e »

À faire lire aux parents, profs, éducs, grands-parents…

Briser la chaîne : c’est possible

Pour les jeunes : Ce n’est pas ta faute. Ce que tu mérites, c’est de l’amour sain. Pas juste de l’attention. Et cet amour peut venir d’un prof, d’une voisine, d’un oncle, d’un psy, d’une amie… Pas besoin de sang pour être une famille.

Pour les parents : Ce n’est pas un procès. C’est une perche tendue. Dis à ton enfant au moins une fois par semaine :

« Je suis fier·e de toi, même quand tu n’es pas parfait·e. ». Puis : observe. Écoute. Reste.

Histoire vraie (et trop fréquente)

Sarah, 17 ans, rentre tous les soirs dans une maison silencieuse. Son père bosse. Sa mère scrolle. Puis un garçon lui dit : « Tu comptes pour moi ». Alors elle y croit. Elle s’accroche. Même s’il l’insulte. Même s’il la contrôle. Parce que lui, au moins, il la regarde.

On parle pas pour juger. On parle pour ouvrir les yeux.
  • Tous les parents ne sont pas des monstres.
  • Beaucoup ont grandi sans amour, eux aussi.
  • Mais maintenant, c’est à nous de couper la boucle.

 « J’aurais aimé que tu me dises : Je t’aime. »

Hadjani ANDRIANARINIVO

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