
Derrière les codes, une vraie dynamique régionale
Le code MK, c’est celui d’Air Mauritius. Un simple identifiant de vol ? Pas vraiment. Dans les faits, ce code devient une arme stratégique pour relier les îles de l’océan Indien au reste du monde et entre elles. L’annonce d’un renforcement du partenariat entre Air Mauritius et Air India, signée ce lundi à New Delhi, n’est pas qu’une actualité aéronautique : c’est une nouvelle route qui s’ouvre pour nos territoires.
Concrètement, que change ce partenariat ?
Dès le 1er juillet, Air Mauritius apposera son code MK sur davantage de vols opérés par Air India. Ce partage permet aux passagers des îles de réserver un seul billet vers de grandes villes indiennes comme Mumbai, Chennai ou Hyderabad, tout en voyageant depuis leur territoire avec un enregistrement unique des bagages. De son côté, Air India pose aussi ses codes sur des vols allant jusqu’à Johannesburg, Le Cap et Antananarivo, toujours via Maurice. Autrement dit, nos îles deviennent des plaques tournantes régionales.
Pourquoi c’est important pour nous ?
Pour La Réunion, Madagascar ou l’île Maurice, cela signifie des connexions plus fluides avec deux pôles essentiels : l’Inde et l’Afrique australe. Les professionnels du tourisme s’en réjouissent : « Avant, pour réserver un vol vers l’Inde avec correspondance, c’était la galère. Là, tout passe par Maurice. C’est rapide, pratique, sécurisé. Et on garde la clientèle dans la région. »
Côté économie, c’est aussi une aubaine.
Ce partenariat facilite les échanges commerciaux, ouvre la voie à de nouveaux circuits d’import-export et attire les investisseurs qui cherchent des hubs bien connectés. Le président d’Air Mauritius, Kishore Beegoo, ne cache pas l’ambition : faire de Maurice une vraie plateforme régionale.
Mais attention à ne pas s’arrêter là.
Ce partenariat donne aussi une leçon : la coopération entre pays de la zone peut être gagnante si elle s’ancre dans les réalités locales. À l’heure où nos jeunes cherchent à voyager, étudier, entreprendre, le code MK devient un outil d’émancipation régionale. Il relie, mais surtout, il positionne l’océan Indien sur la carte mondiale autrement que comme une simple destination touristique.
Aujourd’hui, avec ce partage de codes, les frontières deviennent un peu plus floues, et notre région un peu plus forte.


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